La séparation au sein d’une famille reste une expérience bouleversante pour les enfants. Logiquement, la question de la garde se pose. Quelle est l’option la plus judicieuse pour l’épanouissement des enfants ? Sans conteste, la garde partagée semble la meilleure option. Toutefois, sa mise en place soulève quelques difficultés. Comment faire accepter à leur père les modalités de la garde partagée ?
Que retenir de la garde partagée ?
Aussi connue sous le nom de « garde alternée », la garde partagée constitue l’une des trois formules du droit de garde dévolue aux parents aux côtés de la garde exclusive et de la garde par un tiers. La garde partagée peut résulter d’une décision de justice, ou simplement de l’accord mutuel des parents à la suite d’un divorce ou d’une séparation de corps.
Dans le cadre de la garde partagée, l’enfant vit de façon alternée chez l’un et l’autre des parents. Ainsi, l’autorité parentale est tournante selon une périodicité définie préalablement. Parfois, la garde alternée est suivie d’une pension alimentaire versée par l’un des parents à l’autre qui perçoit de moindres revenus. Mais cette situation n’est qu’une exception.
Crise de la garde partagée : causes et résolutions
Pour de nombreux parents, la garde partagée ou alternée présente des avantages certains. Elle permet en effet de réduire ou d’atténuer les effets de la séparation sur l’enfant. Dans une garde partagée, l’enfant bénéficie d’un contact régulier et de qualité avec ses deux parents. Ceci peut s’avérer utile lorsque l’enfant est encore à bas âge.
Cependant, en dépit des avantages que peut présenter la garde partagée, il arrive que dans bien des cas, le père manifeste son véto, sinon exprime une réticence ou résistance. Ce comportement peut s’expliquer soit par le fait qu’il désapprouve la formule de la garde partagée, soit la périodicité suivant laquelle la garde s’effectuera.
Dans les deux cas, cela peut constituer une réelle crise si entre temps la séparation était plutôt douce. Il vous reviendra en qualité de mère de faire accepter à ce dernier la garde partagée. Bien évidemment, la tâche s’annonce ardue. Vous devez trouver les bons arguments pour obtenir son adhésion et éviter les passages devant le juge des affaires familiales. Alors, comment s’y prendre ?
Communiquer suffisamment
Dans bien des cas, la réticence du père peut être combattue en misant sur la communication. Jouez bien évidemment sur les avantages que revêt la garde partagée. Vous devez parvenir à mettre au cœur des discussions l’intérêt des enfants. Cette dimension ne doit donc pas être occultée, car les enfants sont les victimes collatérales de votre séparation. Si c’est sur le volet de la durée de garde que le bât blesse, alors faites quelques concessions. Vous pouvez décider que la garde débute par lui avant de vous revenir. Pour que la garde partagée réussisse, un minimum d’entente est donc de mise.
Séparés, mais… partenaires
Le divorce est certes consommé. Cependant, pour le bien des enfants lorsqu’ils sont encore à bas âge, les deux parents doivent parvenir à cultiver une certaine complémentarité. Pour faire simple, ils doivent collaborer et être des partenaires dans l’intérêt supérieur de leur progéniture. Faites-lui donc comprendre à votre ex-conjoint, que vous êtes favorable et prête à collaborer. Évitez donc à tout prix de faire monter la tension.
Aussi, si le domicile conjugable est à lui, et que dès lors, il estime que l’enfant serait davantage mieux à ses côtés, jouez alors la carte de la proximité. En réalité, pour faciliter la garde partagée et combattre cet argument qu’il pourra brandir, cherchez tout simplement à habiter à proximité l’un de l’autre. Pour votre enfant, nous n’avons nul doute que vous parviendrez à effectuer ce sacrifice, jusqu’à ce qu’il se trouve en âge de gérer le rythme plus facilement.
Conditionner les enfants en préservant le lien affectif
La garde partagée mise en œuvre, comment préserver le lien affectif ? La réponse à la question est déterminante pour éviter que les enfants ne ressentent trop les effets de cette alternante de garde. Avec le père, tentez de recréer la cellule familiale. En raison de la garde alternée, autant vous dire que beaucoup de choses vont changer, pour les enfants, mais également pour vous.
Bien que nous comprenions qu’il soit difficile à une mère de voir que son enfant ne se sent pas « comme chez soi » chez vous, retenez que le facteur le plus décisif reste vous, sa mère, et l’affection que vous lui portez quand il est auprès de vous. Pour préserver le lien affectif avec votre enfant :
· engagez des discussions avec lui ;
· questionnez le sur ses préférences et ;
· prenez le temps d’être à l’écoute.
Vous trouverez assurément des solutions pour resserrer ce lien mère-enfant. Attention à ne pas vous lancer dans une campagne décrédibilisation du père, au risque que cela se retourne contre vous. De même, ne faites pas de votre enfant un pigeon messager voire un espion pendant qu’il est sous la garde de son père. En toute circonstance, dégagez la bonté, le naturel et l’amour. Si vos enfants vous manquent, prenez la peine de les appeler. Vous ne quitterez jamais leur esprit et leur cœur.