Bayer : les implants Essure retirés de la vente en Europe

IMPLANT ESSURE

Parmi les méthodes de contraception définitives ou stérilisation, l’implant Essure du groupe Bayer est l’un des dispositifs utilisés par les femmes. Il s’agit d’un micro implant posé dans les trompes qui a pour mission de bloquer le passage des spermatozoïdes. Dorénavant, ces implants ne seront plus disponibles sur le marché européen.

Il reste accessible aux États-Unis

Depuis quelques mois, de nombreuses patientes se sont plaintes des effets secondaires indésirables du contraceptif. Les laboratoires Bayer ont annoncé lundi soir la fin de la commercialisation des implants Essure « dans tous les pays, sauf aux États-Unis » pour « une raison commerciale ». Le groupe pharmaceutique n’a pas l’intention de procéder au renouvellement du marquage CE d’Essure pour les pays d’Europe souligne le communiqué.

IMPLANT ESSURE

Disponible depuis 2002 et remboursé par la Sécurité sociale depuis 2005, l’implant Essure était prescrit aux femmes en quête d’une contraception définitive et irréversible dans l’Hexagone. Les dispositifs sont implantés dans les voies naturelles – sans anesthésie générale – dont les ressorts en fibres de polyéthylène, nickel, titane et acier inoxydable provoquent la cicatrisation qui obstrue les trompes de Fallope.

Les risques liés au contraceptif Essure

Depuis l’année 2011, un million de dispositifs Essure ont été écoulés dans le monde dont les 140 000 en France où l’on en a implanté jusqu’à 28 000 en 2015. Si le produit a rencontré d’emblée un franc succès, il a ses revers en matière de santé. On déplore ses effets négatifs depuis quelques années : le contraceptif serait à l’origine de graves effets musculaires, neurologiques, hémorragiques et allergiques. De plus en cas d’échec ou de complications, la victime se voit obligée de se défaire de ses trompes ou pire encore, de son utérus.

LES RISQUES DE L IMPLANT

L’association réseau d’entraide soutien et information sur la stérilisation tubulaire (Résist) qualifie de « victoire » l’arrêt de la commercialisation hors États-Unis annoncée par son fournisseur. Elle souligne toutefois que son action se poursuit vu que l’Essure reste accessible ailleurs, sans parler des femmes qui ont signalé les effets non désirés que le dispositif de contraception a causés.

Les victimes restent mobilisées

le groupe allemand bayer

Pour toutes ces raisons, les victimes ne peuvent se satisfaire des motifs économiques invoqués et réclament des éclaircissements de la part du groupe allemand Bayer. Pourtant, ce dernier a dit vouloir « rassurer les patientes, notamment celles porteuses d’Essure, ainsi que tous les professionnels de la santé qui les accompagnent sur le fait que cette décision n’est pas liée à un problème de sécurité ou de qualité du produit » dans son communiqué. En août, l’ANSM  s’était également montrée rassurante quant à l’efficacité de ce dispositif.

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