Culture nippone : qui sont les Yakuzas ?

Avec les Mafiosi italiens et les Cartels mexicains, les Yakuzas constituent l’une des organisations criminelles les plus célèbres du monde.

Ce qui différencie les Yakuzas des autres réside dans leur nature semi-légale, qui les imbrique au cœur même de la société. Composés de plusieurs clans, ils se considèrent comme étant des militants associatifs œuvrant pour une noble cause.

Toutefois, la population locale et le reste du monde les voient comme un groupe violent qui assoit sa domination par une main de fer. Mais qui sont-ils vraiment et quelle est leur histoire ?

Le sens du mot Yakuza

Le sens du mot Yakuza

Même si les Yakuzas disposent d’une grande notoriété, leur origine est encore floue. En effet, chaque clan raconte sa propre version, et ces versions se contredisent toutes. Pour ce qui est du nom « Yakuza », il semblerait que ce nom soit d’origine très récente.

Selon les historiens, ce nom est issu d la combinaison perdante du jeu de cartes traditionnel japonais, appelé Oicho-Kabu.

Ce jeu utilise un paquet de cartes Kabufuda, et le but est d’atteindre le score le plus proche de 9. Le « Ya » vient de yattsu ou hachi), qui signifie huit. « ku » fait référence à neuf ; et « za » est une déformation de san, qui veut dire trois.

Ainsi, le mot Yakuza constitue la somme de 9-8-3, qui est une main perdante dans le jeu. D’ailleurs, les Yakuzas sont issus des castes les plus démunies et des parias.

La composition et le recrutement des Yakuzas

recrutement des Yakuzas

Comme la plupart des mafias existantes, les Yakuzas sont organisés en famille et suivent une structure hiérarchique traditionnelle japonaise. Même si les membres ne sont pas liés par le sang, ils partagent la notion familiale dans leurs rapports.

Chaque famille possède son patriarche, appelé Oyabun. L’Oyabun a le devoir de protéger et de guider ses enfants (Kobun). De son côté, les Kobun jurent loyauté et fidélité inconditionnelle à ce patriarche. Le conseiller de l’Oyabun est le Saïko-komon, constitué d’avocats, comptables et autres personnes traitant les affaires administratives.

Le numéro deux de la famille s’appelle Waka-gashira, qui est sous les ordres directs de l’Oyabun. Le Shatei-gashira, son « petit frère » est de rang identique au numéro deux, mais inférieur en autorité. Il est un pont entre le numéro deux et les rangs inférieurs. Les rangs intermédiaires sont constitués par les Kyodaïs (grands frères), et les Shateï (petits frères) composent le bas de l’échelle.

Les membres de cette grande famille sont soumis à des règles strictes, dont le Goduko (la voie de l’extrême) et le Ninkyodo (la voie chevaleresque). Pour les nouvelles recrues, elles devront jurer fidélité à l’Oyabun, trouver un travail et reverser les bénéfices au clan.

En cas d’échec, le Yakuza est soumis à l’Obitsume ou l’auto-ablation du petit doigt, en signe d’excuse. Au Japon, il n’est pas rare de voir des Yakuzas dépourvus de plusieurs doigts qui se promènent dans les rues. Cette force de caractère et cette autodiscipline sont une grande qualité qui fait la renommée de la culture nippone.

Des héros nationaux

Des héros nationaux

Les Yakuzas disposent d’une grande influence au Japon. Avec leurs tatouages et leur look facilement reconnaissable, ils inspirent la peur, mais aussi le respect. Ils disposent du soutien des hommes politiques et des forces de police pour repousser les mafias étrangères.

Parallèlement, leur emprise sur le marché noir leur donne le statut de héros. En effet, beaucoup de gens gagnent leur vie grâce à ce marché illicite, et la présence des Yakuzas dans ce secteur constitue une véritable bénédiction pour cette population démunie.

Du fait de la légalité de leur statut, les Yakuzas ont des bureaux bien visibles, qui arborent l’emblème ou le nom de leur clan. La plupart de leurs revenues sont issues des dîmes qu’ils prélèvent chez les commerçants et les sociétés implantés sur leurs territoires.

On remarque également des extorsions de fonds en tout genre en échange de protection et de bienveillance.

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